jeudi 29 octobre 2015

3 jours into the wild

On part en rando avec ma copine M. 
On fonce vers la corniche des Cévennes sous un soleil flamboyant.
Les gîtes sont réservés ! Les gâteaux dans le sac ! Et domino prête comme un départ en colo ! 

J'ai le plus petit sac à dos avec la plus petite trousse de toilettes du monde !

vendredi 23 octobre 2015

Est ce qu’il peut nous manquer ce qu’on a pas eu ?





Est ce qu’ «être en couple» peut me manquer si je ne l’ai jamais été vraiment,
Est ce que cela me manque vraiment, ou
Est ce que c’est parce que je me suis toujours figuré que je serai en couple, que cela me manque.
Est ce que je me le suis vraiment figurée, ou est ce que je me suis figurée que je serai normale,
donc que je vivrai à deux .
Est ce que cela manque à l’image que je me serai faite de moi.

Je ne me suis jamais dit que je serai à contre courant, je ne me suis jamais prise pour une rebelle du couple.
Au contraire.
 J’ai bien rêvé au prince charmant, j’ai été follement amoureuse du CP à la terminale (le « follement » étant déjà un frein à toute normalité, on tient un bout du problème ; si problème il y a)

Je ne me dis toujours pas que je suis à contre courant en fait,  parce que je suis entouré de gens intelligents qui ne me le font pas sentir.
(j'en joue parfois comme une provocation pour assumer plus facilement mon statut mais ça reste un rempart)

Pourtant n’avoir jamais eu de vie de couple de plus de 6 mois à 33 ans OBJECTIVEMENT c’est pas très normal, c’est étrange, c’est grotesque presque, moi je le ressens comme ça quand je regarde le truc d’en haut mais j’avoue personne ne me le fait ressentir.
J’ai l’impression que les gens que j’aime font attention, sans même s’en rendre compte, à ne pas me le faire sentir, à ne pas m’enfermer.
Je sens juste qu’ils ont peur que je sois malheureuse, dans leur bienveillance c’est la seule chose qui les préoccupent vraiment. Mais ils font comme s’ils étaient confiant. Comme si tout allait arriver.

Tout ? est ce que tout va arriver ?

Ce qui me fait paniquer ça n’est pas cette situation, 
Ce qui me fait paniquer c'est que plus elle avance, (et que au passage je vieillie je flétrie mais ça c'est un autre sujet) 
plus les gens ne pourront plus faire comme si tout était normal.
Je vais bien finir par avoir l’air d’un caniche au milieu de la jungle. 
D’un pingouin dans le désert.

Je ne vis pas plus de 3 mois en couple et je ne sais pas pourquoi.
Et je ne sais pas si ça me rend malheureuse ou pas.

Vraiment je ne sais pas.

C’est ce qui me questionne le plus.
Je n’en suis plus à chercher à savoir pourquoi, mais plutôt à savoir si c’est réellement un problème.

Est ce que cela me rend malheureuse ? 

On pense le truc, on se dit : 
Oui mais tu sais ya des avantages blabla
ya des inconvénients blabla, 
c’est dur d’être seule blabla
La vérité ?

Je ne sais pas si c’est dur.

Parfois c’est dur au milieu de gens qui fonctionnent à deux, ou dur de ne pas avoir de câlin quand on le voudrai (ce qui n’est pas une certitude à deux non plus je sais bien que l’autre a son mot à dire ;-)
Mais on ne vit pas à deux pour ça.

Pour moi aujourd’hui, l’interêt c’est de construire à deux.
J’ai beaucoup construit seule, j’ai beaucoup construit avec mes amies.
Mais on ne construit pas un foyer avec ses amies.

Donc la question c’est : est ce qu’on (je) a vraiment envie de construire un foyer ?

j'ai un peu triché pendant des années, j'ai fait des substituts de foyer, 
avec les amis avec qui j'ai partagé mes maisons, j'ai vécu des quotidiens joyeux qui éloigne de toi l'idée qu'il te manque quelqu'un.
D'ici peu je vais vivre seule pour la première fois de ma vie, seule mais tout de même entourée de près, 
mais le foyer sera le mien, à moi seule, et ça change tout de même les choses quand tu es seule chez toi le soir (ce que j'adore la plupart du temps mais "la plupart")
et peut être que c'est pour cela que ces questions me travaillent autant ...

Revenons à cette histoire de "foyer". 
On peut l'assimiler à la notion de famille.
(On est pas à un raccourci près)
il y a peu de temps  une amie proche m'a dit pour paraphraser son désir d'enfant :
"je veux des soirées jambon-coquillettes tu comprends? "

Oh oui je comprends 

Parce que si cette vie en solo me convient finalement peut être bien,
mon problème c’est que je ne me suis jamais imaginé ne pas avoir d’enfant.

La vie la plus simple et épanouie me semblait comporter le fait d’avoir des enfants.
et des enfants avec quelqu'un qui va s'extasier en même temps sinon ça coupe la moitié du plaisir.
Ça allait de soit .

Et au fond si je réfléchie mon désir d’avoir des enfants (je ne sais pas trop si ça se réfléchie ou si ça va de soit) 
au fond j’ai autant de raisons qui se bousculent en moi d’en avoir ou de ne pas en avoir.
Pour l’instant j’ai l’impression que j’ai pris cette décision depuis toujours,
Je ne me suis jamais dit « je n’aurai pas d’enfant »
(sauf en pleine crise d'adolescence où j'en voulais à mort à mes parents de m'avoir mise au monde et où je me suis promis de ne pas faire la même erreur)

Parce que ne pas en avoir, me semblait un geste fort, et je ne vois pas pourquoi j’aurai eu ce geste, le geste de ne pas avoir d’enfant, ça me semblait un choix.

Et je n’imaginais pas que ça puisse arriver de ne pas avoir d’enfant sans l’avoir voulu,
Juste que la vie puisse glisser comme ça avec son lot de choses qui nous échappent.

Donc au fond je ne sais pas si j’en aurai mais j’ai de moins en moins l’impression que ce sera une véritable décision.

Mais l’important dans tout ça c’est que LES CHOSES M'ECHAPPENT .

Cela fait 15 ans que j’essaie de les comprendre, de les intellectualiser, de les psychologiser 
(le verbe n'existe pas visiblement ;-)
mais non,
au fond ,la vérité, c’est qu’elles m’échappent.

Et ça fait 15 ans que je lutte pour qu’elles ne m’échappent plus. En vain.
Donc j’aimerai juste arriver à ne plus lutter.

Au début les gens vous expliquent beaucoup pourquoi vous en êtes là, 
ils savent.
Que vous êtes trop difficile, que vous êtes exigeante, ils ont les clefs
On sait que ça n’a rien à voir mais on les laisse parler et puis un jour , 
ils arrêtent .
ça soulage et ça fait un peu peur aussi.

Ma lutte ressemble parfois à l’obtention d’un examen, il y a aussi quelque chose de cet ordre là,
Réussir à être en couple serai aussi une victoire sociale pour moi.

C’est symptomatique quand une histoire démarre j’en parle au monde entier comme pour rassurer tout ce monde et moi même
« Oyez oyez les choses ne m’échappent plus » tu parles Charles !
C'est une autre amie proche qui m'a fait remarquer cela. 
Qu'elle se régalait de mes histoires mais qu'elle avait hâte que je n'ai plus ce besoin pressant de les raconter... parce qu'à ce moment elle savait que ça voudrait dire beaucoup. 

On ne construit pas sur un examen , on peut bluffer à un examen, avoir un coup de pot, mais ça ne prévaut pas de la suite, de la pérennité de sa réussite.

Les choses m'échappent.
Je réalise que je ne sais pas pourquoi j’en suis là.
Là où j’en suis je ne trouve pas ça pourri, je ne trouve pas ça bancal. Je trouve ça assez génial. 

Il y a 15 ans je ne serai jamais imaginé que ma vie aurait ressemblé a ce qu'elle est aujourd'hui.
Sur tous les plans.
Mais cette sensation tout le monde doit l'avoir un peu...
Entre 18 et 33 ans c'est incroyable ce qu'on peut réaliser ou ne pas réaliser.

Mon chemin est là. 
Je suis contre le principe même d'imaginer qu'il aurai pu être ailleurs.
sinon je ne serai pas la même personne donc je ne serai plus moi 
donc c'est plus moi qui écrirait ce post présentement 

(ouais on est toujours pas à un raccourci près je le rappelle !)

j'ai eu tellement la liberté de faire ce que je voulais de ma vie, 
j'ai eu tellement le choix de faire ce que je voulais, toujours. 

Alors peut être il faut laisser une partie des choses nous échapper.
et être heureux à tout prix avec ce qu'on a et même avec ce qu'on a pas . 


POURQUOI CA FINIT SUR UNE PHRASE PAREILLE ??? J'AI ESSAYé D'ECHAPPER AU FRANCIS LALANISME TOUT LE LONG DU POST ET JE FLANCHE à LA FIN ! MERDE JE SUIS FAIBLE 


ce post a été rédigé en vrac sur plusieurs jours, désolé si c'est pas toujours clair, si certains sujets sont survolés, mais si j'attends que ce genre de post soit complètement satisfaisant au niveau de la pensée pour le poster 
et ben JE NE LE POSTE JAMAIS :-D

Réfléchissez bien et envoyer moi votre rédac ,
ATTENTION 
ya des fucking graines de betteraves soufflées au miel d'acacia , 
parfumés au safran de la forêt amazonienne BIO à gagner ! 

Quoi ??? CHUI PAs une blogueuse sponsorisé par l'Oréal ?!???!!!


samedi 17 octobre 2015

3ème volet / Les expressions c'est mon dada


Et bien voilà ma formation est finie, je peux reprendre une vie normale ! 
Normale mais malade, (et oui enfermée une semaine avec 4 types enrhumés ça peut pas rater )
Donc je démarre le week end au coin du feu à faire de la paperasse entourée de mouchoirs plutôt que dans le froid de l'atelier...

Je vous confie les pépites verbales de mes ex collègues pour clôturer joyeusement ce cycle :

Allez c'est parti !
(vous allez voir les hommes sont très durs entre eux surtout quand ça touche à leur physique !)

"Tu veux pas te coiffer? Tu veux rester comme un poney ?"
"Toi t'y es un vrai , t'y est un homme et demi t'es pas un seul homme "
"Franchement tu as une bonne haleine j'suis fier de toi parce que y en a dans la classe ..."
"C'est smooth ? du verbe smothi ?"
"Mama il fait chaud la dedans on dirai une tente"

La guerre Hérault/Gard était sanglante :

"Dans le gars c'est vraiment pourri, ils ont des camions ils ont même pas de vrai snack"

Les pépites sexistes:

Le formateur à moi pour que je vienne à son bureau :
"Lèves toi que je te vois repartir après"
A propos des enfants, et du fait que le top serai d'avoir un garçon et puis ensuite une fille :
(??!??)
"Arrêtes de dire ça, c'est bien une fille quand même !" 

Mon collègue polonais qui sort de 16 ans de légion et qui travaille la nuit sur des paris sur le net :

"Je me demande si les états unis ont pas créé le SIDA"
et son éternel :
"je m'en batte les couilles" 

Et quand je riais trop de tout cela : 

"On va lui mettre un bassin sur le parking avec un canoë, 
ça va la calmer"





dernière sortie en bus au Mont aigoual 

dimanche 11 octobre 2015

Sur la route






Vous allez dire que je me fous bien de votre gueule avec la rentrée du blog avec un post par mois, mais faut que je m'explique un peu mieux.



Je suis entrée dans un monde parallèle.

Enfin j'y suis retournée.
Celui de l'auto école et des gros bus, pour en finir avec le permis D.
Et j'approche du but, plus que 5 jours et c'est la quille.

J'ai hâte que cela se finisse et que je puisse retourner à mon rangement de gilets de sauvetage et à la réouverture de l'atelier des fauteuils.
MAIS, quand même, il y a eu des bons côtés à me lever à 6h du matin pour aller reluquer des bielles et des soupapes !

Parce qu'il se trouve que je trouve que la vie elle est pleine de mondes parallèles.
et J'ADORE ça .
Le monde est plein de gens qui vivent dans des mini monde et qui ne se croiseront surement jamais,
et moi j'adooore entrer dans les mondes qui ne me sont pas destinés.
Je trouve ça trop passionnant, trop rigolo, trop édifiant de bousculer tous nos codes et de se cogner à d'autres.
Et même quand ces mondes sont comme celui là : plein de blagues racistes et machistes à longueurs de journée. Et je ne sais pas s'il faut s'en réjouir ou s'en attrister mais  tout ça est plein de gens sympathiques, et oui les gens qui font des blagues racistes et machistes sont des gens sympa et attachants.
Quand je dis racistes/machistes je veux dire que pour moi ils ne font que que fortifier une idéologie qui classifie l'être humain selon ces origines ou son sexe. Ce ne sont pas forcément des gens avec avec des propos racistes/machistes, tout ça est juste englué dans notre quotidien d'une façon banale.
Et surtout : l'identité de chacun est d'abord définit par ces critères.
Avant tout.

Dans tous ces mini mondes j'ai remarqué que dès lors que quelqu'un y entre il veut lui "appartenir" tout en ayant une identité propre à l'intérieur, et là ses origines ethniques (est ce que "ethnique" c'est con comme "les races" ou non ?) et son sexe jouent leurs rôles.
Je ne suis jamais sentie autant identifiée comme "femme" que dans cet endroit.
Et je pense qu'on peut en tirer une force incroyable, un pouvoir un peu déroutant sur les autres mais on sent bien que cela peut se retourner contre vous. 
Mon "ami" le plus proche a cessé de m'adresser la parole le jour où il a compris qu'il ne coucherait pas avec moi. C'était absolument sidérant !

A l'auto école chacun appartient au groupe de ces origines.
Mes collègues franco-algérien m'appelaient Martine ;
"comme la BD" (Martine la "BD" tu vois ce que je veux dire :-)
me ramenant avec humour à mon état de "sans origine" 
mes collègues franco-polonais m'appelait Marischka 
me ramenant aux leurs, une façon de m'adopter en somme.


L'autre particularité de ce monde parallèle de l'auto école c'est qu'il avait des points en communs avec "l'école", le monde scolaire dans lequel on a tous baigné plus ou moins longtemps.
On se retrouve en cours, on écoute des choses qui ne nous intéressent (souvent) pas (des statistiques sur les morts sur la route, les règles européennes sur les temps de pauses obligatoires) et on apprend par coeur ces choses, dans la seule optique d'un examen. 

Et bien j'ai un scoop !
Parce que je viens d'en faire l'expérience : Vous seriez abasourdi de voir que si on vous remettait sur les bancs du collège, vous seriez exactement les mêmes que quand vous aviez 15 ans.
On reprend en très peu de temps exactement le même comportement, on ressent l'ennui au même endroit, et on le brise de la même façon.  
En fait je ne suis pas toute à fait sûre qu'on change tant que ça entre 10 et 60 ans...

Socialement parlant, les rapports de forces se créent de la même façon, il y a des leaders, des gens qui essaient de leur plaire, etc

Et j'ai compris autre chose à propos de mes années d'études en revivant cette parenthèse de vieille écolière,  c'est que cet aspect qui m'apparaissait comme l'apprentissage de connaissances stériles que je ne pouvait pas rattacher à mon réel, me rendait relativement cafardeuse et anxieuse.

J'avais des états d'angoisses étant jeune, liés je m'aperçois à un sentiment de trou béant, de gouffre qui m'angoissait. 
Je ne vais pas dire que mon ennui à l'école était la cause de mes angoisses d'adolescence mais cela y participait, disons que la vacuité (j'adore la définition du Larousse : "état de ce qui est vide") est une mare pleine de têtard à angoisse et à immobilisme. 

J'ai grandement besoin de concret, de matériel, d'appliquer les choses à ma vie sans quoi les choses ne s'impriment pas en moins et elles m'apparaissent comme un jet d'eau qui m'échappe alors qu'il faudrait que je boive tout.

Allez je vous laisse avec un gros truc dont j'ai (déjà) oublié le nom...
C'est truc dans le moteur c'est sûr ;-)







 

dimanche 4 octobre 2015

Why we loves

Comme beaucoup j'ai découvert les conférences TED parmi les recommandations des blogs que je lis et j'ai envie d'y passer des nuits entières